La statue de Saint Louis rendant la justice (Cour de Cassation, Paris).

Droit et grands enjeux du monde contemporain est une option proposée au lycée A. Fresnel à l’ensemble des élèves de terminale générale et technologique. L’objectif de de cet enseignement de 3 heures par semaine est de faire découvrir les notions générales du droit et de développer la réflexion sur certains concepts majeurs de notre société. Entretien avec Rose (Terminale 05) qui suit cette option.

1) Quels sont tes deux enseignements de spécialité en Terminale ?
Anglais monde contemporain et Histoire géographie géopolitique et sciences politiques.

2) Pourquoi as-tu choisi l’option DGEMC ?
Premièrement, j’ai choisi l’option car c’est une forme de continuité de mes deux enseignements de spécialité puisque cette option aborde des thèmes similaires mais sous un angle juridique.
La deuxième raison était qu’en Première et un peu au début de l’année, j’avais pour objectif de tenter d’entrer en Institut d’études politiques (IEP) ou à L’École des hautes études internationales et politiques (HEIP).
Enfin, la dernière raison est que le droit m’intéresse beaucoup. Il est nécessaire pour comprendre le fonctionnement de nos institutions, nos devoirs et nos libertés. Il s’agit, pour moi, de comprendre comment le droit prend en compte et sanctionne des actes graves comme le viol ou encore l’homophobie.

3) Que faites-vous en cours ?
Dans ce cours, on aborde différent sujets sous l’angle du droit. Par exemple, actuellement on aborde les sources du droit national (Constitution, loi, jurisprudence...) avec comme illustration concrète la prise en compte dans notre droit de la notion d’identité de genre. Le cours est illustré par les droits de la communauté LGBTQIA+ et en particulier les personnes transgenres.

4) Avec ton professeur et ta classe, tu as assisté à une audience de la Cour criminelle au Palais de justice de Caen. Qu’en as-tu retenu ?
Déjà, c’est à déconseiller aux personnes trop sensibles parce que si une affaire est devant la Cour criminelle, c’est que c’est un crime ou un viol et que les enjeux sont dramatiques (pour le prévenu, pour la victime, pour les parties civiles). La décision de condamner une personne à une peine maximale de 20 années de réclusion n’est pas anodine.
C’est ce que j’ai pu remarquer, pendant la séance et après, c’est que certains élèves étaient fascinés par le droit pénal vu dans des séries TV, des films ou les médias mais n’avaient pas encore compris la dureté psychologique d’un procès réel. Aller au tribunal leur a permis d’infirmer ou d’affirmer leur envie de faire du pénal.

5) Quels sont tes projets d’études supérieures ? Explique-nous ces choix.
Il y en a plusieurs mais je me dirige plus particulièrement vers l’Histoire ou la théologie chrétienne. En effet, ces deux licences me permettraient de pouvoir faire plus tard de la recherche sur les guerres de religion.
Sinon, il y a l’anglais et la philosophie. Si je choisis l’anglais, ce serait pour être enseignante. En fait, j’ai toujours voulu enseigner l’Histoire mais, aujourd’hui, si je devais enseigner une matière en cycle secondaire ce serait l’anglais. La philosophie, ce serait peut être une licence que je pourrais accepter avant l’anglais si je n’ai ni l’Histoire ni la théologie chrétienne car c’est une matière qui m’intéresse beaucoup mais ce serait dans le même objectif que la licence d’anglais, c’est-à-dire l’enseignement.

6) Selon toi, quelles qualités et compétences sont indispensables pour réussir ces études ?
D’une façon générale, il faut de la motivation et de l’autonomie. Personne ne va te demander si tu as fait tes devoirs ou faire l’appel en amphithéâtre. Moins d’heures de cours ne veut pas dire moins de travail au contraire, il faut pouvoir approfondir ses cours soi-même.

Ensuite si je devais être plus spécifique concernant mes quatre souhaits :

1. Histoire : autonomie, curiosité, passion, aimer écrire. Ce sont peut être les 4 compétences qui sont les plus importantes pour réussir cette licence.
2. Théologie chrétienne : Il faut être curieux, avoir une certaine ouverture sur le monde et un intérêt pour la philosophie et les langues anciennes. Aimer débattre est aussi une qualité importante à mes yeux.
3. Anglais : Aimer parler une autre langue que la sienne, être curieux et bien comprendre que ce n’est pas une licence entièrement dispensée en français.
4. La philosophie : Aimer réfléchir et débattre, aimer lire et avoir envie d’apprendre des concepts qui pourraient sembler abstraits mais qui sont fascinants à étudier.

7) Parcoursup et le baccalauréat t’inquiètent-ils ?
Parcoursup ne m’inquiète pas particulièrement, tant qu’on s’y prend pas le dernier jour à 23H, tout se passera bien.
Le baccalauréat par contre m’inquiète plus. Mes enseignants et mes parents me disent que j’ai totalement tort mais je me sens pas forcément capable d’y arriver déjà et puis le fait d’être interrogée sur une petite partie des programmes est plus stressant.